Les premières mosaïques datent d’il y a plus de 2000 ans et perdurent aujourd’hui encore. Si la technique de base est restée la même, les matériaux, eux, ont quelque peu évolué, intégrant des produits Mapei pour une pose efficace. Rencontre avec Adriana Cavallaro, mosaïste diplômée et passionnée, qui nous raconte son métier et ses défis.

La mosaïque est un art qui consiste à assembler des tesselles, fragments de pierre, marbre, verre, céramique, grès, pâte de verre, etc. coupés à la main. Elle trouve ses origines dans l’Antiquité gréco-romaine, il y a plus de 2000 ans. À l’époque, les Grecs utilisaient des galets de différentes formes et couleurs pour réaliser des motifs sur les sols. Petit à petit, ils ont ajouté l’utilisation de la pierre et du verre. C’est en Grèce qu’apparaît la première utilisation de tesselles de galets, marbre et pierre taillées avec la marteline, marteau aux deux extrémités pointues, qui permettra de réaliser des figures de plus en plus complexes. Puis, les Romains s’en inspirent, améliorent ce savoir-faire et le diffusent largement. Ils intensifient la production de mosaïque de pavement et créent les premières mosaïques murales. À partir du 1er siècle après J.-C., la mosaïque ne sera plus qu’une nécessité pratique, elle deviendra aussi un art majeur. La mosaïque byzantine jouera ensuite un grand rôle dans l’expansion de cet art, ajoutant l’utilisation de la pâte de verre et développant considérablement les mosaïques murales avec la diffusion du christianisme. On retrouve aujourd’hui de nombreuses mosaïques byzantines ornant des églises chrétiennes, notamment à Ravenne (Italie), devenue un des berceaux de la mosaïque byzantine.

Et aujourd’hui?

Ravenne, c’est de là que vient Adriana Cavallaro, mosaïste diplômée, qui nous accueille dans son atelier à Lausanne – un endroit inspirant, plein d’histoire et de passion. Adriana, tout sourire, nous montre des photos de célèbres mosaïques de Ravenne qui, grâce à une technique testée, approuvée et toujours utilisée aujourd’hui, perdurent encore. «La technique est restée la même. On ne retrouve, en revanche, plus toujours les mêmes pierres et matières qu’à l’époque. Certains types de chaux ont par exemple disparu.» Elle nous présente ensuite quelques réalisations: des reproductions de mosaïques romaines, des créations personnelles avec, parfois, des matériaux recyclés comme des assiettes, des tasses ou des verres, une table à rénover, des mini-mosaïques réalisées par ses élèves, des mandats en cours ou encore des créations «test», collées avec différents produits Mapei pour choisir au final le meilleur selon son utilisation. Bref, on y trouve de tout, on voyage dans le temps et l’on en ressort des étoiles plein les yeux.

Dans son atelier, Adriana coupe, travaille et colle minutieusement toute sorte de matériau: marbre, grès cérame, pâte de verre, céramique ou objets de récupération et ne voit pas le temps passer.

Plus qu’un métier, il s’agit d’une passion. Adriana aime tout dans son métier: faire des mélanges, des tests, préparer les mortiers, toucher la pierre, l’écouter, tester les produits Mapei en long, en large, en travers, pour exploiter toutes les possibilités et trouver le produit répondant le mieux à un projet. Elle apprécie particulièrement le fait que chaque réalisation dure longtemps: «Il faut prendre son temps, sans être pressé. C’est une activité qui contraste avec notre société à 100 à l’heure et ça a un effet thérapeutique».

La pose de mosaïques avec Mapei

Adriana travaille depuis toujours avec Mapei. C’était d’ailleurs déjà le cas lorsqu’elle était étudiante à l’école de mosaïque de Ravenne. Là-bas, une utilisation spécifique des produits Mapei est enseignée et on apprend à travailler directement avec ces derniers. C’est donc naturellement qu’Adriana a continué à le faire une fois établie
en Suisse.

La pose de mosaïque, complexe, se base sur deux techniques.

Technique indirecte: on applique une couche de chaux sur un support provisoire, sur lequel chaque tesselle est décalquée. Puis, on pose les tesselles dans la chaux mouillée. Une fois chaque tesselle en place, on colle une feuille de gaze avec de la colle blanche de Vinavil afin de maintenir toute la mosaïque ensemble. On retourne alors la mosaïque, nettoie les tesselles pour enlever la chaux et remplit le vide avec du sable. On applique ensuite une couche de mortier, par exemple Adesilex P9 ou Kerabond T + Isolastic, Ultralite ou encore Ultrabond Eco PU 2K, selon le support. On laisse sécher. On retourne l’œuvre, décolle la gaze avec de l’eau chaude, nettoie les restes de colle et de sable. Si nécessaire, on s’attelle finalement au travail des joints avec Ultracolor Plus.

Technique directe: c’est la méthode la plus simple et la plus rapide. On prépare la surface, la nettoie, applique une couche de mortier (p. ex. Keraflex ou Ultralite, mortier allégé ayant l’avantage de ne pas trop alourdir les surfaces, devenant lourdes avec les nombreuses tesselles), colle les tesselles puis jointoie avec Ultracolor Plus, un produit pour les joints disponible en de nombreuses couleurs, qu’Adriana adore.

Et le but dans tout ça?

Si Adriana consacre tant de temps à chacune de ses créations, c’est parce qu’elle tient à fournir un travail de qualité qui, comme les mosaïques de l’Antiquité, subsiste encore dans peut-être 2000 ans. Nul doute qu’elle y arrive, grâce à son talent et aux produits adéquats de Mapei.

Adriana Cavallaro

Adriana Cavallaro a grandi et étudié l’art de la mosaïque à Ravenne, capitale de la mosaïque byzantine. En 2004, elle a effectué un semestre d’échange «Erasmus» aux Beaux-Arts de Genève, avant de s’établir en Suisse en 2005. La même année, elle ouvre son atelier de mosaïque à Lausanne, où elle réalise des œuvres pour des privés, des musées, des expositions d’art, reproduit des mosaïques antiques et donne des cours.
Plus d’informations: www.adrianamosaique.ch
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