Si vous travaillez sur un chantier non ventilé en plein milieu de l’été dans les Caraïbes, ou sur un chantier non chauffé à Détroit à la mi-janvier, vous vous rendrez vite compte que les matériaux de pose sont affectés par les conditions météorologiques. Comment la température et l’humidité affectent-elles les matériaux de pose, les coulis et les membranes? L’effet est peut-être plus important que vous ne le croyez. Poursuivez votre lecture pour le découvrir.

Le temps froid et les installations de carreaux

Lorsque le temps se refroidit et que vous devez terminer un projet d’installation de carreaux, à quoi devez-vous faire attention? Les installations de carreaux sont incroyablement robustes et peuvent résister à certains des climats et conditions les plus intenses; toutefois, durant l’installation, vous devez faire attention aux conditions météorologiques.

Lorsque la température chute, vous devez prendre en considération de multiples facteurs. Sur un chantier par temps plus frais, vous devez tenir compte non seulement de la température ambiante, mais aussi de la température du support. Une fois que la température chute sous les 10 °C (50 °F), le processus de durcissement des matériaux de pose et des coulis commence à ralentir et, à mesure que la température se rapproche du point de congélation, ce ralentissement devient encore plus important. Comme cela est vrai pour les matériaux cimentaires et réactifs, la température minimale recommandée pour l’installation, sauf indication contraire dans la fiche technique du produit, est de 10 °C (50 °F).

S’il est possible que l’installation soit exposée à des températures glaciales une fois terminée, assurez-vous de vérifier la fiche technique de chaque composant du système d’installation en ce qui concerne le délai avant l’exposition aux conditions glaciales. Ceci est très important, car les produits cimentaires contiennent de l’eau immédiatement après l’installation. Si cette eau gèle, elle prendra de l’expansion, ce qui peut non seulement affaiblir la résistance de l’installation, mais également empêcher le durcissement adéquat.

Veillez à toujours prendre des précautions supplémentaires pour garantir une installation réussie. Tenez compte des prévisions météorologiques, et prévoyez des conditions appropriées et constantes pour l’installation et le durcissement du projet. À cet effet, il peut être nécessaire d’avoir un abri ou du chauffage temporaires. Également, assurez-vous d’évacuer les gaz d’échappement si l’élément de chauffage brûle des combustibles fossiles. Bref, bien qu’il soit possible de poser des carreaux une fois que la température commence à baisser, vous devrez bien planifier le projet pour en garantir le succès.

Le temps de séchage de Mapelastic AquaDefense

Une question fréquente concernant les considérations de température en est une que les Services techniques de MAPEI reçoivent souvent à propos de la membrane d’imperméabilisation Mapelastic AquaDefense : « Quel est le temps de séchage? »

Cette question peut sembler simple, mais la réponse est plus compliquée que vous ne le pensez. Pour répondre à cette question, il faut considérer quelques facteurs. Est-ce que la question concerne le temps de séchage requis avant de poser des carreaux? Ou est-ce plutôt le temps de séchage requis avant d’effectuer un test en immersion? Il faut toujours allouer un temps de séchage minimal de 12 heures avant d’effectuer un test en immersion.

Si la membrane doit être sèche avant de continuer l’installation des carreaux, il faut plutôt attendre 30 à 50 minutes après l’application de la dernière couche. Si je semble nuancer mes propos, c’est probablement parce que c’est le cas. Lors de l’application initiale, Mapelastic AquaDefense est essentiellement un caoutchouc liquide. L’eau qui le rend liquide et facile à appliquer doit être évacuée soit dans le support, soit dans l’air. Il en résulte une feuille de caoutchouc continue, cohésive et imperméable.

Les conditions du support et de l’environnement autour de la membrane auront un effet important sur le temps de séchage. Imaginez une serviette humide suspendue à un porte-serviettes autour duquel circule de l’air chaud et sec. Elle sèchera beaucoup plus rapidement de cette façon, contrairement à une serviette humide placée sur une autre qui auraient toutes deux été balancées dans une pièce sombre et froide.

Si vous appliquez Mapelastic AquaDefense sur du béton sec et poreux ou sur un panneau d’appui en ciment, la première couche sèchera rapidement puisque l’humidité sera extraite par le support tout en s’évaporant dans l’air. Nos instructions prévoient une deuxième couche, qui sèchera bien différemment de la première. Pensez-y bien : comme vous avez déjà une première couche sèche de membrane d’imperméabilisation, le support ne pourra pas extraire l’humidité de la deuxième couche. Cette deuxième couche sèchera presque exclusivement par l’évaporation dans l’air, ce qui prend plus de temps.

Un autre scénario fréquent est l’application de Mapelastic AquaDefense sur une chape de mortier jeune ou frais. Cela se produit dans les installations de douche en régime accéléré, lorsque l’équipe essaie d’imperméabiliser une chape de mortier qui a été installée la veille. Ce scénario ressemble beaucoup à l’exemple de la serviette humide. Comme l’humidité de la chape de mortier essaie toujours de s’évaporer, elle empêche donc Mapelastic AquaDefense de sécher correctement.

La température et l’humidité, tant ambiantes que du support, sont des facteurs importants pour la réussite de vos installations. Ces conditions doivent donc jouer un rôle dans la sélection des produits appropriés au projet. Un bon point de départ est de comprendre comment ces différentes conditions affectent le temps de séchage. Rappelez-vous que vous pouvez toujours nous joindre au 1 800 361-9309 (Canada) ou au 1 800 992-6273 (É.-U. et Porto Rico), ainsi que sur notre site Web au www.mapei.com si vous avez des questions.